
La transmission d’un savoir-faire sur 3 générations
C’est ça, la famille SACFEL

Monsieur At, Fondateur et Directeur de la SACFEL de 1976 à 2004 :
“ En 1976, quand j’ai démissionné de mon ancien poste j’avais déjà en tête de monter quelque chose, et c’est la que l’idée de la SACFEL a germé. Je sentais qu’en ce qui concernait les pommes et les poires, il y avait de plus en plus de concurrence. J’ai alors pensé qu’il y avait autre chose à faire, notamment concernant les produits qui étaient mal exploités ici. On a commencé comme ça et j’ai créé la SACFEL avec l’aide de Jacques Avanzini, mon ancien collègue de lycée qui était devenu mon associé, qui s’occupait de toute la comptabilité de l’entreprise. Grâce aux différents encouragements que j’ai reçu, quand j’ai démarré j’avais la confiance des producteurs, depuis mon arrivée ils voyaient que je bougeais beaucoup.

J’ai une méthode de travail qui ne pouvait s’élever que dans la mesure où c’était qualitatif, régulier. La qualité avant tout. Tout était basé là-dessus. J’ai dit à mes producteurs écoutez, ce n’est plus comme ça qu’il faut qu’on travaille, il faut mettre des normalisations en place. Je leur ai fais mettre des poivrons carrés parce que j’ai eu la chance de pouvoir travailler avec l’armée américaine en Allemagne. Ils cherchaient des produits qu’on ne trouvait pas forcément en Espagne. Donc j’ai fait planter des poivrons carrés et tout le monde était surpris car ils avaient toujours planté des poivrons pointus. Les premiers poivrons cubiques ont été faits ici à la SACFEL, chez Gilbert Geneste. Pour ce produit et pour d’autres, j’ai toujours essayé d’avoir un temps d’avance. Ça commençait à intéresser certaines marques de distributeur qui aimaient avoir de la marchandise pas comme les autres. Et puis on est partis là-dessus, ça s’est fait progressivement. C’est moi qui achetais les graines de courgettes que nous fournissions aux producteurs.

Avant, on avait des courgettes un peu longues, un peu tordues, alors j’ai acheté une variété spécifique, et les producteurs ne plantaient plus que celle-là. Cela nous a permis d’avoir une uniformité et de garantir un produit avec un bon suivi. C’était une idée toute simple, mais ça ne se faisait pas comme ça avant. Nous avions emmené les producteurs en voyage en Hollande et en Espagne pour les aider à progresser. C’est ainsi que nous avons commencé à installer des serres, et ce petit coup de pouce était nécessaire.
En 1998, j’ai fait venir Eric, car nous partagions la même philosophie. Il a fait progresser le développement des serres. S’il y a un succès majeur à retenir ici, c’est bien son arrivée. Je savais qu’il serait bien, je l’ai toujours connu. Il est comme le fils que je n’ai jamais eu.

La vision initiale de l’entreprise lors de sa fondation est la réussite et tout faire pour réussir. Il fallait oser, oui j’ai osé mais qui n’ose rien n’a rien. Il faut y croire, croire en soit quand on prend une décision c’est qu’à un moment donné elle est murie. On se dit que ça devrait marcher, si ça marche ça marche, si ça ne marche pas c’est autre chose, mais enfin si on y croit, le principal c’est d’y croire par le travail. Il a fallu prévoir ce qu’allait devenir le marché, comment allaient évoluer les choses et être en avance par rapport aux autres. Il fallait avoir une projection sur le marché. Eric a très bien réussi, et Mickaël suit les traces de son père, ce qui est excellent. Les dirigeants sont de grande qualité.
Pour moi, c’est toute une vie passée ici. Ce qui compte le plus, c’est de voir mes producteurs me sourire.“
Un savoir-faire unique

Eric Bazile, Directeur de la SACFEL de 2004 à 2021 :
« Un jour, mon fils Mickaël m’a dit : “Papa, je veux reprendre l’entreprise.” Un lundi je suis arrivé à 4h du matin, j’ai vidé mon bureau. Quand il m’a demandé “mais je vais où ?”, je lui ai répondu “ici” car “c’est là que tu devais être”. Aujourd’hui la coopérative est parmi les gros expéditeurs de fraises en France et le principal fournisseur d’aubergines sur le marché national, avec une production annuelle de 5 000 tonnes pour chaque culture.

Ce que nous développons aujourd’hui en 2024, 45 ans après, c’est tout ce développement, cette évolution de culture des gens, avec nos producteurs qui ont eux aussi grandi avec nous. Chaque étape a été franchie progressivement. Pour réussir, la clé réside dans le travail, la rigueur au sein de l’entreprise, et il est essentiel d’être juste. Je suis fier de ça, que les gens soient heureux et que les salariés aient la banane.

Les valeurs les plus importantes de l’entreprise sont l’honnêteté et l’écoute. Personnellement, je me suis toujours fié à mon instinct. Il est essentiel d’être à l’écoute, aussi bien des producteurs que des clients, tout en restant dynamique. L’innovation doit être constante, et il faut maintenir une proximité avec les clients. C’est grâce à leur retour que j’ai pu innover autant.

Je suis serein quant à l’avenir, car je sais que Mickaël, le nouveau directeur, a une vision claire pour l’entreprise. »
Une entreprise performante, fidèle et innovante

Mickaël Bazile, Directeur de la SACFEL :
« La SACFEL, pour moi, c’est quelque chose de très particulier. C’est une entreprise familiale.
Mon père a repris cette entreprise, ce qui donne un sens profond à la fois à sa reprise et à la continuité de la philosophie qui l’a toujours animée. Il a su préserver et perpétuer les valeurs fortes que son prédécesseur a apporté, et c’est précisément ces valeurs qui ont construit le socle de la réussite de l’entreprise. Aujourd’hui, je m’efforce à mon tour de faire vivre et de transmettre ces valeurs. Elles sont, selon moi, la clé majeure du succès de la Sacfel. Si l’entreprise continue à se développer, à satisfaire ses clients et à soutenir ses producteurs, c’est parce que nous veillons à respecter ces valeurs au quotidien.
Pour un jeune comme moi, c’est un challenge à la fois enrichissant et excitant, qui donne envie de se lever chaque matin. Et rien n’est plus gratifiant que d’entendre un client dire : “Je me suis régalé avec vos fraises.” C’est pour cela que nous faisons ce métier, et c’est profondément valorisant. »